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This is quite useless » L’argumentaire de Clervil
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L’argumentaire de Clervil

« S’il n’y a pas une conscience universelle pour l’homme, il y en a donc une nationale, relative à l’existence que nous avons reçue de la nature, et dans laquelle sa main imprime nos devoirs, en traits que nous n’effaçons point sans danger. Par exemple, monsieur, votre famille vous accuse d’inceste ; de quelques sophismes que l’on se soit servi pour légitimer ce crime, pour en amoindrir l’horreur, quelque spécieux qu’aient été les raisonnements entrepris sur cette matière, de quelque autorité qu’on les ait appuyés par des exemples pris chez les nations voisines, il n’en reste pas moins démontré que ce délit, qui n’est tel que chez quelques peuples, ne soit certainement dangereux, là où les lois l’interdisent ; il n’en est pas moins certain qu’il peut entraîner après lui les plus affreux inconvénients, et des crimes nécessités par ce premier ; … des crimes, dis-je, les plus faits pour être en horreur aux hommes. Si vous eussiez épousé votre fille sur les bords du Gange, où ces mariages sont permis, peut-être n’eussiez-vous fait qu’un mal très inférieur ; dans un gouvernement où ces alliances sont défendues, en offrant ce tableau révoltant au public… aux yeux d’une femme qui vous adore, et que cette perfidie met au tombeau, vous commettez, sans doute, une action épouvantable, un délit qui tend à briser les plus saints nœuds de la nature, ceux qui, attachant votre fille à l’être dont elle a reçu le jour, doivent lui rendre cet être le plus respectable et le plus sacré de tous les objets. Vous obligez cette fille à mépriser des devoirs aussi précieux, vous lui faites haïr celle qui l’a portée dans son sein ; vous préparez, sans vous en apercevoir, les armes qu’elle peut diriger contre vous ; vous ne lui présentez aucun système, vous ne lui inculquez aucun principe, où ne soit gravée votre condamnation ; et si son bras attente un jour à votre vie, vous aurez vous-même aiguisé les poignards. »

D.A.F. Sade,
Eugénie de Franval
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