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This is quite useless » wilde https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless To reveal art and conceal the artist is art's aim. Thu, 23 Jan 2014 22:46:35 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=3.9.40 Une flamme blanche https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2013/08/une-flamme-blanche/ https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2013/08/une-flamme-blanche/#comments Wed, 28 Aug 2013 13:11:10 +0000 http://www.thisisquiteuseless.com/?p=2526 (Graffiti à la Rue de l’Ancienne-Douane, Lausanne.)

Be yourself, everyone else is already taken. Oscar Wilde

Vénus

Dans le feu, dans la passion, elle est là, fine balance, écarte les inquiétudes, brûle de sa flamme blanche.
Une flamme qui ne consume pas. La paix au milieu de la guerre.

D’où j’aime.

 

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Dépense nocturne https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2013/07/depense-nocturne/ https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2013/07/depense-nocturne/#comments Thu, 11 Jul 2013 21:54:05 +0000 http://www.thisisquiteuseless.com/?p=2240 La plupart des gens font banqueroute parce qu’ils ont trop lourdement investi dans la prose de la vie. Finir ruiné par la poésie est un honneur.

Oscar Wilde

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De Profundis https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2012/04/de-profundis/ https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2012/04/de-profundis/#comments Sat, 28 Apr 2012 20:17:02 +0000 http://www.thisisquiteuseless.com/?p=597 « Les dieux m’avaient presque tout donné. Mais je me laissai leurrer et m’accordai de longues périodes de repos insensé et sensuel. Je m’amusai à faire le flâneur, le dandy, l’homme à la mode. Je m’entourai de petits caractères et d’esprits mesquins. Je devins le prodigue de mon propre génie et j’éprouvai une joie bizarre à gâcher une éternelle jeunesse. Las d’être dans les hauteurs, je descendis délibérément dans les profondeurs à la recherche de sensations nouvelles. Ce qu’était pour moi le paradoxe dans la sphère de la pensée, la perversité le fut dans la sphère de la passion. Le désir, à la fin, fut une maladie, ou une folie, ou tous les deux. Je devins insouciant de la vie des autres. Je pris mon plaisir où il me plut, et passai. J’oubliai que chaque menue action quotidienne forme ou déforme le caractère et que, par conséquent, ce qu’on a fait dans le secret du cabinet on devra quelque jour le crier sur les toits. Je cessai d’être le maître de moi-même. Je ne fus plus le capitaine de mon âme et je l’ignorai. Je permis au plaisir de me dominer et j’aboutis à une horrible disgrâce. Il ne me reste plus à présent qu’une chose : l’humilité absolue. »

« C’est la dernière chose qui me reste, et la meilleure ; c’est l’ultime découverte à laquelle je sois parvenu, le point de départ d’un développement nouveau. Elle est venue du dedans de moi-même, ainsi sais-je qu’elle est venue au bon moment. Si quelqu’un m’en avait parlé, je l’aurais rejetée. Comme je l’ai trouvée moi-même, je tiens à la garder. Il faut que je la garde. C’est l’unique chose qui a en elle les éléments de la vie, d’une vie nouvelle, une Vita Nuova pour moi. Entre toutes choses, elle est la plus étrange ; on ne peut l’acquérir qu’en renonçant à tout ce qu’on a. C’est seulement quand on perdu toutes les autres choses qu’on sait qu’on la possède. »

« Je savais que l’église condamnait l’accidia, mais cette idée me paraissait absolument fantastique, tout juste, me disais-je, le genre de péché qu’inventerait un prêtre qui ne saurait rien de la vie réelle. Je ne pouvais pas non plus comprendre pourquoi Dante, qui dit que « la douleur nous remarie à Dieu », était si dur envers les enamourés de la mélancolie, s’il en existait véritablement. Je ne soupçonnais pas que cela deviendrait un jour l’une des plus grandes tentations de ma vie. »

« Je vois à présent que, la douleur étant la suprême émotion dont l’homme soit capable, elle est à la fois le type et le modèle de tout grand art. Ce que l’artiste recherche toujours est le mode d’existence dans lequel l’âme et le corps sont un et indivisibles, dans lequel l’extérieur est l’expression de l’intérieur, dans lequel la forme est une révélation. »

« A présent, il me semble que l’amour, de quelque genre qu’il soit, est la seule explication possible de la somme extraordinaire de souffrance qu’il y a au monde. Je ne puis concevoir aucune autre explication. Je suis convaincu qu’il n’en est pas d’autre et si vraiment, comme je l’ai dit, le monde a été bâti avec la douleur, il l’a été par les mains de l’amour, parce que l’âme de l’homme pour qui le monde fut fait ne pouvait d’aucune autre façon atteindre la pleine stature de sa perfection. »

« Cette Vie Nouvelle, comme à cause de mon amour pour Dante j’aime à l’appeler parfois, n’est vraiment pas une vie nouvelle, mais simplement la continuation par développement et évolution de ma vie première. »

« Je vois un rapport bien plus intime et immédiat entre la vraie vie de Christ et la vraie vie de l’artiste, et j’éprouve un vif plaisir à songer que longtemps avant que la douleur ait fait siens mes jours et m’ait lié à son char, j’avais écrit, dans The Soul of Man, que celui qui voudrait mener une vie semblable à celle de Christ devrait être entièrement et absolument lui-même »

« Ni dans Eschyle et Dante, ces maîtres austères de la tendresse, ni dans Shakespeare, le plus purement humain de tous les grands artistes, ni dans l’ensemble des mythes et des légendes celtiques où la beauté du monde transparaît sous une brume de larmes et où la vie d’un homme n’est pas plus que la vie d’une fleur, il n’y a rien qui, pour la simplicité d’émotion unie à la sublimité de l’effet tragique, égale ou même approche le dernier acte de la passion du Christ. »

« Et par-dessus tout, Christ est le plus suprême des individualistes. L’humilité, comme l’acceptation artistique de toutes les expériences, est simplement un mode de manifestation. C’est l’âme de l’homme que le Christ cherche toujours à atteindre. Il l’appelle « le royaume de Dieu » et la trouve en chacun de nous. Il la compare à de petites choses, à une menue semence, à une pincée de levain, à une perle. C’est parce qu’on ne saisit la réalité de son âme qu’en se débarrassant de toutes les passions étrangères, de toute culture acquise, de toutes les possessions extérieures, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. »

« Il est tragique que si peu de gens « possèdent leur âme » avant de mourir. « Rien, dit Emerson, n’est plus rare dans un homme qu’un acte qui soit de lui. » C’est absolument vrai. La plupart des gens sont d’autres gens. Leurs pensées sont les opinions de quelque autre, leurs vies une parodie, leurs passions une citation. »

« Mais partout où se produit un mouvement romantique en art, là d’une façon et sous une forme quelconque, se trouve Christ ou l’âme du Christ. Il est dans Roméo et Juliette, dans le Conte d’Hiver, dans la poésie provençale, dans la Ballade de l’Ancien Marin, dans la Belle Dame sans merci et dans la Ballade de Charité, de Chatterton. »

« C’est ce caractère imaginatif de la nature de Christ qui fait de lui ce centre palpitant du romantique. Les étranges figures du drame poétique et de la ballade sont créées par l’imagination des autres, mais c’est par sa propre imagination que Jésus de Nazareth s’est entièrement créé. »

« [Christ] fut le premier qui ait jamais dit aux hommes de vivre comme les fleurs, et il a fixé la phrase. Il prit les enfants comme type de ce que l’homme devrait essayer de devenir. Il les offrit en exemple à leurs aînés, ce que j’ai toujours pensé devoir être le principal usage des enfants, si ce qui est parfait peut avoir un usage. Dante décrit l’âme de l’homme comme venant de Dieu « pleurant et riant comme un petit enfant », et Christ aussi avait vu que l’âme de chacun de nous devrait être a guisa di fanciulla che piangendo e ridendo pargoleggia. Il sentit que la vie était changeante, fluide, active, et que lui permettre de se stéréotyper en une forme quelconque était la mort. »

« Mais il ne pouvait supporter les gens stupides, spécialement ceux qui sont rendus stupides par l’éducation : les gens qui sont pleins d’opinions dont ils ne comprennent même pas une seule — type particulièrement moderne, résumé par Christ quand il le dépeint comme le type de celui qui possède la clef de la connaissance et qui, incapable de s’en servir lui-même, interdit aux autres de s’en servir, bien qu’elle puisse peut-être ouvrir la porte du royaume de Dieu. »

« Certes, il faut que le pécheur se repente. Mais pourquoi ? Pour cette simple raison qu’autrement il serait incapable de se rendre compte de ce qu’il a fait. Le moment de la repentance est le moment de l’initiation. Plus que cela : c’est le moyen par lequel on change son passé. Les Grecs croyaient cela impossible. Souvent ils disent dans leurs aphorismes gnomiques : « Les Dieux même ne sauraient changer le passé. » Christ prouva que le plus ordinaire pécheur peut le faire, que c’était l’unique chose qu’il pût faire. Si on le lui eût demandé, Christ, j’en suis certain, aurait dit que l’instant où le fils prodigue tomba à genoux et pleura, il fit de ses débauches, de son avilissement et de sa dégradation des moments beaux et saints dans sa vie. »

« Un homme dont le désir est de devenir autre chose que lui-même, d’être membre du Parlement, épicier qui s’enrichit, ou avocat fameux, ou juge, ou quelque chose d’également ennuyeux, réussit invariablement à devenir ce qu’il veut être. C’est là son châtiment. Ceux qui veulent un masque ont à le porter.
Mais avec les forces dynamiques de la vie et avec ceux en qui ces forces s’incarnent, c’est différent. Les gens dont le désir est uniquement d’être eux-mêmes ne savent jamais où ils vont. Ils ne peuvent le savoir. En un sens du terme, il est nécessaire naturellement de se connaître soi-même, comme l’a dit l’oracle grec ; c’est là le premier pas de la connaissance. Mais reconnaître que l’âme d’un homme est inconnaissable, c’est le résultat ultime de la sagesse. Le mystère final réside en soi-même. »

« Entre mon art et le monde, il y a maintenant un vaste gouffre, mais entre l’art et moi-même, il n’y en a pas, tout au moins, je l’espère. »

« Nous sommes les bouffons de la douleur, nous sommes des clowns dont les cœurs sont brisés. Nous sommes spécialement désignés pour être les cibles de l’humour. Le 13 novembre 1895, je fus de Londres amené ici. Ce jour-là, de deux heures à deux heures et demie, il me fallut rester sur le quai central de la gare de Clapham Junction, en uniforme de prisonnier et les menottes aux poignets, en spectacle pour le monde. On m’avait sorti de l’infirmerie sans me donner un moment de répit. De tous les objets imaginables, j’étais le plus grotesque. En me voyant, les gens se mettaient à rire. Chaque train venait grossir le cercle des curieux. Rien ne pouvait surpasser leur amusement. Ce fut cela, naturellement, tant qu’ils ne surent pas qui j’étais. Aussitôt qu’ils en furent informés, ils rirent de plus belle. Pendant une demi-heure, je restai là sous la pluie grise de novembre, entouré d’une foule qui me bafouait.
Pendant un an après qu’on m’eût fait cela, tous les jours à la même heure je pleurai pendant le même espace de temps. Ce n’est pas une chose aussi tragique qu’elle vous le paraît peut-être. Pour ceux qui sont en prison, les larmes font partie de l’expérience quotidienne. Une journée en prison pendant laquelle on ne pleure pas est une journée pendant laquelle le cœur est dur et non une journée pendant laquelle le cœur est heureux. »

« Des gens avaient coutume de dire de moi que j’étais trop individualiste. Maintenant, bien plus que jamais, il me faut être individualiste. Il me faut extraire de moi-même beaucoup plus que je n’en ai tiré jusqu’ici et exiger du monde beaucoup moins que je ne lui ai jamais demandé. Ma ruine, vraiment, ne vient pas d’un trop grand individualisme, mais de trop peu. »

« En sublimité d’âme, il n’y a pas de contagion. Les hautes pensées et les grandes émotions sont isolées par leur existence même. »

« Je tremble de plaisir quand je songe que, le jour où je serai libre, le cytise et le lilas seront en fleurs dans les jardins et que je verrai le vent agiter d’une frissonnante beauté l’or balancé de l’un et pencher les panaches pourpres pâle de l’autre, de sorte que l’air sera pour moi comme les parfums de l’Arabie. »

« La société, telle que nous l’avons constituée, n’aura aucune place pour moi et n’en a aucune à m’offrir ; mais la Nature, dont les douces pluies tombent aussi bien sur les justes que sur les injustes, aura dans les rochers des fentes où je me cacherai, et des vallées secrètes dans le silence desquelles je pleurerai sans être distrait. Elle accrochera des étoiles aux parois de la nuit pour que je marche sans trébucher dans les ténèbres, et elle enverra le vent souffler sur l’empreinte de mes pas afin que personne ne me pourchasse à mort : elle me nettoiera dans ses grandes eaux et m’assainira avec ses herbes amères. »

Oscar Wilde,
De Profundis, 1897.

 

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The Soul Of A Man https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2012/03/the-soul-of-a-man/ https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2012/03/the-soul-of-a-man/#comments Sat, 03 Mar 2012 23:51:50 +0000 http://www.thisisquiteuseless.com/?p=392 by Oscar Wilde

« And it is to be noted that it is the fact that Art is this intense form of Individualism that makes the public try to exercise over it in an authority that is as immoral as it is ridiculous, and as corrupting as it is contemptible. It is not quite their fault. The public has always, and in every age, been badly brought up. They are continually asking Art to be popular, to please their want of taste, to flatter their absurd vanity, to tell them what they have been told before, to show them what they ought to be tired of seeing, to amuse them when they feel heavy after eating too much, and to distract their thoughts when they are wearied of their own stupidity. Now Art should never try to be popular. The public should try to make itself artistic. There is a very wide difference. If a man of science were told that the results of his experiments, and the conclusions that he arrived at, should be of such a character that they would not upset the received popular notions on the subject, or disturb popular prejudice, or hurt the sensibilities of people who knew nothing about science; if a philosopher were told that he had a perfect right to speculate in the highest spheres of thought, provided that he arrived at the same conclusions as were held by those who had never thought in any sphere at all—well, nowadays the man of science and the philosopher would be considerably amused. Yet it is really a very few years since both philosophy and science were subjected to brutal popular control, to authority—in fact the authority of either the general ignorance of the community, or the terror and greed for power of an ecclesiastical or governmental class. Of course, we have to a very great extent got rid of any attempt on the part of the community, or the Church, or the Government, to interfere with the individualism of speculative thought, but the attempt to interfere with the individualism of imaginative art still lingers. In fact, it does more than linger; it is aggressive, offensive, and brutalising.

In England, the arts that have escaped best are the arts in which the public take no interest. Poetry is an instance of what I mean. We have been able to have fine poetry in England because the public do not read it, and consequently do not influence it. The public like to insult poets because they are individual, but once they have insulted them, they leave them alone. In the case of the novel and the drama, arts in which the public do take an interest, the result of the exercise of popular authority has been absolutely ridiculous. No country produces such badly-written fiction, such tedious, common work in the novel form, such silly, vulgar plays as England. It must necessarily be so. The popular standard is of such a character that no artist can get to it. It is at once too easy and too difficult to be a popular novelist. It is too easy, because the requirements of the public as far as plot, style, psychology, treatment of life, and treatment of literature are concerned are within the reach of the very meanest capacity and the most uncultivated mind. It is too difficult, because to meet such requirements the artist would have to do violence to his temperament, would have to write not for the artistic joy of writing, but for the amusement of half-educated people, and so would have to suppress his individualism, forget his culture, annihilate his style, and surrender everything that is valuable in him. In the case of the drama, things are a little better: the theatre-going public like the obvious, it is true, but they do not like the tedious; and burlesque and farcical comedy, the two most popular forms, are distinct forms of art. Delightful work may be produced under burlesque and farcical conditions, and in work of this kind the artist in England is allowed very great freedom. It is when one comes to the higher forms of the drama that the result of popular control is seen. The one thing that the public dislike is novelty. Any attempt to extend the subject-matter of art is extremely distasteful to the public; and yet the vitality and progress of art depend in a large measure on the continual extension of subject-matter. The public dislike novelty because they are afraid of it. It represents to them a mode of Individualism, an assertion on the part of the artist that he selects his own subject, and treats it as he chooses. The public are quite right in their attitude. Art is Individualism, and Individualism is a disturbing and disintegrating force. Therein lies its immense value. For what it seeks to disturb is monotony of type, slavery of custom, tyranny of habit, and the reduction of man to the level of a machine. In Art, the public accept what has been, because they cannot alter it, not because they appreciate it. They swallow their classics whole, and never taste them. They endure them as the inevitable, and as they cannot mar them, they mouth about them. Strangely enough, or not strangely, according to one’s own views, this acceptance of the classics does a great deal of harm. The uncritical admiration of the Bible and Shakespeare in England is an instance of what I mean. With regard to the Bible, considerations of ecclesiastical authority enter into the matter, so that I need not dwell upon the point. But in the case of Shakespeare it is quite obvious that the public really see neither the beauties nor the defects of his plays. If they saw the beauties, they would not object to the development of the drama; and if they saw the defects, they would not object to the development of the drama either. The fact is, the public make use of the classics of a country as a means of checking the progress of Art. They degrade the classics into authorities. They use them as bludgeons for preventing the free expression of Beauty in new forms. They are always asking a writer why he does not write like somebody else, or a painter why he does not paint like somebody else, quite oblivious of the fact that if either of them did anything of the kind he would cease to be an artist. A fresh mode of Beauty is absolutely distasteful to them, and whenever it appears they get so angry, and bewildered that they always use two stupid expressions—one is that the work of art is grossly unintelligible; the other, that the work of art is grossly immoral. What they mean by these words seems to me to be this. When they say a work is grossly unintelligible, they mean that the artist has said or made a beautiful thing that is new; when they describe a work as grossly immoral, they mean that the artist has said or made a beautiful thing that is true. The former expression has reference to style; the latter to subject-matter. But they probably use the words very vaguely, as an ordinary mob will use ready-made paving-stones. There is not a single real poet or prose-writer of this century, for instance, on whom the British public have not solemnly conferred diplomas of immorality, and these diplomas practically take the place, with us, of what in France, is the formal recognition of an Academy of Letters, and fortunately make the establishment of such an institution quite unnecessary in England. Of course, the public are very reckless in their use of the word. That they should have called Wordsworth an immoral poet, was only to be expected. Wordsworth was a poet. But that they should have called Charles Kingsley an immoral novelist is extraordinary. Kingsley’s prose was not of a very fine quality. Still, there is the word, and they use it as best they can. An artist is, of course, not disturbed by it. The true artist is a man who believes absolutely in himself, because he is absolutely himself. But I can fancy that if an artist produced a work of art in England that immediately on its appearance was recognised by the public, through their medium, which is the public press, as a work that was quite intelligible and highly moral, he would begin to seriously question whether in its creation he had really been himself at all, and consequently whether the work was not quite unworthy of him, and either of a thoroughly second-rate order, or of no artistic value whatsoever.

Perhaps, however, I have wronged the public in limiting them to such words as ‘immoral,’ ‘unintelligible,’ ‘exotic,’ and ‘unhealthy.’ There is one other word that they use. That word is ‘morbid.’ They do not use it often. The meaning of the word is so simple that they are afraid of using it. Still, they use it sometimes, and, now and then, one comes across it in popular newspapers. It is, of course, a ridiculous word to apply to a work of art. For what is morbidity but a mood of emotion or a mode of thought that one cannot express? The public are all morbid, because the public can never find expression for anything. The artist is never morbid. He expresses everything. He stands outside his subject, and through its medium produces incomparable and artistic effects. To call an artist morbid because he deals with morbidity as his subject-matter is as silly as if one called Shakespeare mad because he wrote ‘King Lear.’

On the whole, an artist in England gains something by being attacked. His individuality is intensified. He becomes more completely himself. Of course, the attacks are very gross, very impertinent, and very contemptible. But then no artist expects grace from the vulgar mind, or style from the suburban intellect. Vulgarity and stupidity are two very vivid facts in modern life. One regrets them, naturally. But there they are. They are subjects for study, like everything else. And it is only fair to state, with regard to modern journalists, that they always apologise to one in private for what they have written against one in public. »

> The complete text can be found at gutenberg.org.

 

 

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Pensé https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2012/01/pense/ https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2012/01/pense/#comments Mon, 30 Jan 2012 23:04:00 +0000 http://www.thisisquiteuseless.com/?p=103 La voix accroche des nerfs clairs dans l’espace opacifié de sens. J’en veux l’inverse : une voix libre de ce qu’elle touche, et de comment elle touche ; des nerfs noirs, d’un obsidienne profond, d’une profondeur qui tranche sur toute indétermination ; et l’espace blanc.

Ce que c’est, pensé, dans l’action et non dans la contemplation.
Attendre la solution de l’extérieur est d’emblée exclu ; l’erreur est de croire que quelqu’un se souciera de vous parce que vous souffrez… Réveillez-vous : la souffrance est la chose la plus commune au monde.
Elle ne donne aucun droit. Elle exige.

La souffrance se rencontre là où la volonté est nommée et se retire. En nommant la volonté, on s’expose à l’indétermination ; et exposée la voix se mélange aux nerfs dont l’excitabilité la ronge : lambeaux de cris distincts.

Pensé, n’est dit de qu’après coup.
Sur le vif il n’est pas dit : c’est le dit qui est pensé.

 

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All art is quite useless https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2012/01/all-art-is-quite-useless-2/ https://archives.skafka.net/thisisquiteuseless/2012/01/all-art-is-quite-useless-2/#comments Sat, 14 Jan 2012 21:55:53 +0000 http://www.thisisquiteuseless.com/?p=6 The artist is the creator of beautiful things. To reveal art and conceal the artist is art’s aim.

The critic is he who can translate into another manner or a new material his impression of beautiful things. The highest, as the lowest, form of criticism is a mode of autobiography.

Those who find ugly meanings in beautiful things are corrupt without being charming. This is a fault. Those who find beautiful meanings in beautiful things are cultivated. For these there is hope. They are the elect to whom beautiful things mean only Beauty.

There is no such thing as a moral or an immoral book. Books are well written, or badly written. That is all.

The nineteenth-century dislike of Realism is the rage of Caliban seeing his own face in a glass. The nineteenth-century dislike of Romanticism is the rage of Caliban not seeing his own face in a glass.

The moral life of man forms part of the subject-matter of the artist, but the morality of art consists in the perfect use of an imperfect medium.

No artist desires to prove anything. Even things that are true can be proved. No artist has ethical sympathies. An ethical sympathy in an artist is an unpardonable mannerism of style.

No artist is ever morbid. The artist can express everything.

Thought and language are to the artist instruments of an art.

Vice and virtue are to the artist materials for an art. From the point of view of form, the type of all the arts is the art of the musician. From the point of view of feeling, the actor’s craft is the type.

All art is at once surface and symbol.

Those who go beneath the surface do so at their peril.

Those who read the symbol do so at their peril. It is the spectator, and not life, that art really mirrors.

Diversity of opinion about a work of art shows that the work is new, complex and vital.

When critics disagree the artist is in accord with himself.

We can forgive a man for making a useful thing as long as he does not admire it. The only excuse for making a useless thing is that one admires it intensely.

All art is quite useless.

Oscar Wilde

The Picture of Dorian Gray, Preface.

1889

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